L’incendie de Notre-Dame de Paris en avril 2019 a suscité, en France et dans le monde, un émoi et une mobilisation sans précédent. Cet émoi et mobilisation témoignent d’un très fort attachement au patrimoine, confirmé par le succès chaque année des Journées européennes du patrimoine. La commune de Champagnac-le-vieux possède elle aussi un bâtiment remarquable: L'église Saint-Pierre.
C’est en 1067 environ que l’église de Champagnac-le-vieux fut desservi par les bénédictins de la Chase-Dieu qui y installèrent un prieuré et ce fut au XIVème que son abside fut abattu et reconstruit tel que nous l’observons aujourd’hui.
Placée sous le patronage de Saint-Pierre, l'église de Champagnac-le-Vieux est singulière à bien des égards. Bien plus qu'un édifice religieux, elle fut aussi une place de défense.
Fortifiée au XIVe siècle puis au Xve siècle, elle servait, avec les fortifications du village, à se prévenir des pillards. Derrière la porte de l'église, on retrouve des encoches dans la pierre pour glisser un gros morceau de bois afin que la porte puisse résister aux assaillants. L'héritage roman date du XIIe siècle.
A noter dans l'église : le reliquaire monstrance (classé monument historique depuis 1913), la piéta en bois, les statues de Saint-Roch et Sainte-Véronique, les vitraux, une colonnade bossue, etc. Sous son aspect massif, l'église recèle pourtant mille et un trésors, qui se laissent découvrir par quiconque prend la peine de les chercher....".
Ancien prieuré qui dépendait de l'abbaye de la Chaise-Dieu |
---|
Obtenez plus de détails en cliquant sur l'image |
14 objets de l'Eglise de Champagnac-le-Vieux sont protégés. Il s'agit d'objets monuments historiques, qui ont à priori tous été inscrits en 1975 et qui datent tous du XVIIIème siècle, Pierre ROUX était alors le Maire de la commune.
Ces objets sont concernés par une règlementation particulières.
Certains de ces objets sont encore visibles au sein de l'Eglise, notamment l'autel du Sacré-coeur, d'autres non. Vous pouvez tous les retrouver sur le site :
"https://collectif-objets.beta.gouv.fr/".
L’emplacement de la Chapelle est contigu à celui d’une ancienne porte de champagnac, qui a été fortifié vers 1360. Elle se situe au niveau du «portail-d’en-bas » qui s’ouvre alors sur le chemin de Brioude.
Le document le plus ancien la concernant serait une bulle de Pie VI (1780) au sujet de son culte. Pendant la Terreur des sans-culottes voulurent la détruire et elle fut sauver grâce à des femmes qui les attaquèrent en leur jetant une grêle de pierre.
En 1866 l’édifice qui tombait en ruine fut reconstruit sous l’autorité du curé Plantain et du vicaire Aubazac.
Une statue de Saint Roch (protecteur du bétail) y fut placée ainsiq qu’une statue de saint Jean-Baptiste. Cette édifice était une halte obligée lors des processions. Vers 1880, elle fut restaurée toujours grace aux femmes par Mgr Le Breton.
Des restaurations successives ont été opérées notamment par le curé Chassang dans les années 1960.
Obtenez plus de détails en cliquant sur les images
De nombreuses croix sont disséminées sur la commune: par exemple les Cluzelles, la route de Brioude, du Barry . En pierre ou en fer suivant l’époque où elles ont été construites. Elles ont toutes été plantées, non pas par hasard, mais dans un but précis en fonction de leur emplacement : Croix de chemin ou de carrefour, croix de cimetière pour veiller sur les morts, croix de bornage pour délimiter des parcelles de culture, croix de place,etc …
Sans oublier la croix des Martres, située sur le chemin des Martres, autefois appelé "le bois de Madame", comme indiqué par M. Christian De Seauve dans les cahiers de la Haute-loire année 2013.
M. De Seauve y indique aussi que cette croix était à l'origine en Fer forgé et tréflée aux extrémités, et qu'elle fût remplacée vers 1950 par la croix actuelle qui est en pierre.
Sur une face de la croix, on observe sur la croix un monogramme, très ancien dans l’iconographie chrétienne, IHS. Au IIIe siècle, les chrétiens avaient pour habitude de raccourcir le nom de Jésus et de ne garder que les trois premières lettres de son nom en grec : ΙΗΣ (le blason de la Compagnie de Jésus).
Puis au XVe siècle, saint Bernardin de Sienne s’attacha à promouvoir la vénération du saint nom de Jésus et incita les chrétiens à faire figurer les trois lettres IHS sur les frontons de leurs maisons.
Un siècle plus tard, en 1541, saint Ignace de Loyola adopta le monogramme pour symboliser le nouvel ordre qu’il venait de créer : la Compagnie de Jésus . Ces trois lettres figurent désormais dans l’iconographie chrétienne, partout dans le monde.
La lettre centrale deviendra progressivement une croix. (Cf. IHS)
Sur l'autre face de la croix, on observe un trèfle à 4 feuilles. Dans la culture chrétienne, chaque foliole était une vertu :
- l'espérance,
- la foi,
- la charité
- et la chance.
Le trèfle est aussi le symbole de l’Irlande, de sa culture, de son folklore, et des vertes vallées irlandaises. C'est Saint Patrick qui, lors de sa mission d’évangélisation de l’Irlande, utilisa le trèfle à 3 feuilles, pour expliquer le concept de Sainte Trinité : chaque feuille représente respectivement:
- le Père,
- le Fils,
- et le Saint-Esprit.
Dans certaines cultures, le trèfle à 4 feuilles représente les différents éléments de la nature : l’air, l’eau, le feu et la terre.